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Partis politiques : 198 millions en 2009 pour… faire votre bonheur ?

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En 2009, les partis et formations politiques français ont dépensé 181.404.321 euros, pour 198.568.775 euros de recettes, dont 39% d’aides de l’État. Pas mal en pleine crise économique !

Il est bien loin, le temps où une estrade improvisée, sur une place de village, permettait aux candidats des partis politiques de faire leurs campagnes électorales…

Aujourd’hui, tous les médias possibles et imaginables sont mis à contribution afin de permettre aux partis majoritaires de nous expliquer la qualité de l’action du gouvernement qu’il soutient et l’opposition, de nous démontrer le contraire ! Et pour cela, il faut de l’argent, beaucoup d’argent !

Seul organisme habilité à contrôler les ressources des partis ou formations politiques, la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements des Partis Politiques (CNCCFP) vient de publier le 29 décembre, son rapport sur les comptes de chaque partis politiques français pour l’année 2009.

Au-delà du montant colossal que les partis politiques définissent comme le «prix de la démocratie», il est intéressant d’apprendre l’origine des fonds des deux principaux partis politiques français (le PS et l’UMP). Libération, Les Échos et Le Monde se sont livrés à un décryptage de ce rapport, disponible en ligne.

Libération : « (…) Les élus du PS cotisent ainsi plus de 15 millions d’euros par an, et seulement 1.750.000 pour le parti majoritaire. A contrario, l’UMP reçoit plus de 7 millions d’euros par an de dons de personnes physiques alors que le Parti socialiste n’en reçoit que 450.000 euros, moins que le PC, le Front National ou même Lutte Ouvrière.

Du côté des sorties, le parti dirigé par Jean-François Copé a dépensé 8.854.498 euros en ‘propagande et communication’, dont plus 5 millions d’euros de ‘presse, publication, télévision, espaces publicitaires’ tandis que le PS annonce beaucoup moins avec 3.396.523 (…) »

Les Échos : « (…) Le Parti socialiste compte en revanche beaucoup plus sur les contributions de ses élus (15,2 millions) que le parti du président (1,75 million) qui, lui, a continué en 2009, de mettre l’accent sur les dons de personnes physiques (7,17 millions). L’existence de cette collecte de fonds – légale – auprès de riches donateurs avait alimenté le soupçon dans le cadre de l’affaire Bettencourt-Woerth.

La mise en lumière concomitante de l’existence de micropartis (au service d’une seule personnalité politique) offrant la possibilité aux donateurs de signer autant de chèques qu’ils ont d’amis politiques dans une même formation avait provoqué une polémique sur le contournement, de fait, des plafonds légaux (7.500 euros par an et par structure). ‘Il conviendrait d’instaurer un plafond unique de versement par personne physique’, propose la commission dans son rapport (…) »

Le Monde se fait plus précis en donnant un exemple : « (…) Pour ne prendre qu’un exemple, l’association de soutien à l’action d’Eric Woerth, dont il fut beaucoup question en marge de l’affaire Bettencourt, a ainsi touché, pour 2009, 21.649 euros de dons de personnes physiques et 6.750 euros de dons ‘d’autres formations politiques’ (on peut supposer qu’il s’agit de l’UMP, dont Eric Woerth était alors trésorier), qui constituent ses deux seules sources de recettes.

Il y a plus gourmand : GénérationFrance.fr, le ‘club’ de Jean-François Copé, a touché pas moins de 238.591 euros de dons de personnes physiques. C’est plus que ce qu’a obtenu le MoDem (232.463 euros) (…) »

Mais, après tout, quand on aime le Président et son parti politique, on ne compte pas !

Peut-on, toutefois, envisager de voir appliquer les recommandations de la CNCCFP en ce qui concerne cette «technique» de collecte ?

Le Monde nous enlève une partie de nos illusions en rappelant que : « Fin décembre, les députés ont repoussé ‘l’amendement Bettencourt’ présenté par le parlementaire socialiste René Dosière, qui visait à interdire les dons à de multiples partis (…) »

Nul doute qu’on en reparlera en 2011 et… 2012 !

Slovar


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